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⏰ Le Retard Français dans la Renaissance Psychédélique ⏰

Photo du rédacteur: Curieux HasardCurieux Hasard

Dernière mise à jour : 1 juil. 2023

"La Gazette de L'Abîme" est devenue la communauté et le média francophone incontournable en matière de psychédéliques. Elle publie aujourd'hui article au sujet du retard français dans la renaissance psychédélique. Rendez-vous sur lagazettedelabime.com pour lire l'intégralité de l'article.


Introduction


Notre civilisation — s’enfermant dans le dogme, d’abord religieux, puis scientifique — est passée de l’enfance (âge des croyances, de l’impuissance face à la nature à laquelle elle se soumet) à l’adolescence (âge de la contestation, de la déconstruction). Pourrions-nous envisager une civilisation adulte, qui prendrait ces deux immatures par la main, imprégnée par la collaboration et l’intégration de ces deux visions du monde comme un seul et unique écosystème ?


La renaissance psychédélique est le lieu d’un jeu de force entre un paradigme scientifique matérialiste, et une approche spirituelle et transpersonnelle fondamentale et constitutive de l’humain, symptôme probable d’un sursaut spirituel de l’humanité contre la fin annoncée de notre civilisation[1]. Cette renaissance fait l’objet d’une double impulsion, et porte en elle le catalyseur d’une révolution civilisationnelle, comparable à la découverte du feu, de l’écriture, ou à celle annoncée concernant l’intelligence artificielle.


L’humanité est historiquement le théâtre de cette éternelle lutte entre plusieurs axes polarisés, particulièrement bien illustrée en France, où le domaine psychédélique en est tout particulièrement l’objet. L’un de ces axes est illustré par la dynamique entre science et spiritualité, pouvant chacune dériver vers son dogmatisme propre. La balance planétaire a nettement penché depuis quelques siècles vers une méthode scientifique à fort penchant matérialiste, jusqu’à caresser dangereusement son excès, qui dans le cas présent, prend le nom de scientisme.


Nous sommes toujours au moyen-âge de demain, et la science matérialiste est à l’humanité ce que l’inquisition était pour elle au moyen-âge : une posture démesurée et biaisée. L’exclusion de la dimension spirituelle ou transcendantale — qui est un aspect fondamental de la santé selon l’OMS — est de nature aussi destructrice et délétère que le dogmatisme religieux. Comme je l’explique plus en détail dans La Sagesse Interdite, l’institution religieuse a été remplacée, par une institution matérialiste, dont la posture tout aussi dogmatique dans son fonctionnement quasi-clérical est issue d’une réaction traumatique.


La tentative d'une certaine communauté scientifique et universitaire — et originellement de ceux qui la finance — de mettre la main sur le sujet psychédélique, sans la prise en compte de sa dimension psycho-spirituelle et transcendantale, aura pour effet les mêmes conséquences que celle que nous déplorons lorsqu’il s’agit de crise écologique — dans son acception la plus vaste — en tant qu’érosion d’un écosystème.


C’est précisément cette dimension-là, qui a été violemment réprimée par les successives « guerres contre la conscience », subies par l’humanité au cours de son histoire, de la destruction des Cultes à Mystères au IVème siècle, à la War on Drugs planétaire de l’administration Nixon des années 70, en passant par l’éradication du chamanisme européen — que l'Eglise nomme alors sorcellerie — au Moyen-Âge. Il s’agit de la répression millénaire de l’utilisation sacrée, mystique et spirituelle de ce que l'on appelle des substances enthéogènes[7], qui dans son essence contrevient aux projets totalitaires et coercitifs.


Si l’approche scientifique est indispensable, le péril auquel la renaissance psychédélique est confrontée provient de la tentative de réduire l’influence de ces substances à des interactions strictement neurochimiques, ceci en faveur quasi-exclusive du secteur pharmaceutique, en minimisant voire en niant l’importance et l’impact des dimensions de l'être auquel elles nous relient...







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