🌱 La nécessaire révolution des constellations familiales, par Stephan Schillinger
- Curieux Hasard
- il y a 7 jours
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Une constellation peut être vue comme un terrain de jeu où nous nous donnons l’opportunité de vivre des expériences potentiellement bénéfiques aux endroits contractés de notre histoire, et de nos relations — aux autres, à soi, au monde.
À cheval entre imaginaire et réel, entre symbolique et rationnel, ces espaces-temps visent à explorer et rendre leur place à des dimensions délaissées — comme la spiritualité, la poésie, le lien et le sens — étouffées sous le poids d’exigences du quotidien, de productivité, de performance et de rationalité à tout prix. Un rythme effréné déconnecté de celui du « vivant ».
Les constellations telles que je les propose invitent à l'exploration collective de ces aspects, et à considérer ces dimensions comme constitutives de notre humanité et fondamentales pour le bien-être. Elles sont facilitées avec une vigilance toute particulière à l’égard des dérives propres aux expériences de groupe, et de la posture de « sachant » ou de toute forme d’autoritarisme.
À la source de cet élan particulier — qui prend la forme d'une véritable troisième voie des constellations, après Hellinger et Jodorowsky — se trouve Eric Laudière, enseignant et constelleur depuis plus de 30 ans.

A quoi peut donc bien servir une constellation familiale ?
Si les constellations familiales bénéficient récemment — et sans doute pour les années à venir — d’un regain de popularité, c’est peut être le symptôme collectif d’un profond besoin. Ce besoin s’exprimerait à travers la recherche d’une nouvelle manière d’explorer, de trouver du sens et de ressentir le lien. Car ce que nous appelons « progrès » me semble s’être justement bâti au détriment du sens et du lien.
Cette vague de popularité et d’intérêt ouvre la porte à des dérives, et renforce donc la nécessité de voir les constellations avant tout comme une pratique qui offre un espace de sécurité émotionnelle ; plutôt que de solution miracle, à coup de grandes révélations d’informations secrètes ou cachées. Un espace où les sensations physiques et les émotions de chacun peuvent émerger sans jugement et observées comme porteuses de sens et d’informations. Ces émotions sont quotidiennement écartées par des tensions et intensités relationnelles, ou le rythme d’une vie intense sous le poids d’une exigence de productivité et de performance.
Déceler et nommer les dérives — sectarisme, abus, emprise, etc — est essentiel, mais les confondre avec des pratiques somatiques, collectives et archaïques est tout aussi délétère et oppressif que les dérives que nous cherchons à endiguer.
Dans ce contexte, la constellation n’est pas une dernière trouvaille thérapeutique, mais semble davantage revêtir l’aspect d’une modernisation de formes rituelles anciennes, où le sens et le lien avaient des fonctions fondamentales. Il s’agirait de la création d’un espace et d’un temps, où nos narrations, nos processus personnels, peuvent être explorés à la lumière d’un groupe où la bienveillance, le respect, la connexion et la sécurité émotionnelle forment un cadre solide, collectivement validé.
Afin de ne pas céder aux sirènes du sensationnel ou du spectaculaire, nous pourrions voir les constellations comme un espace collectif — ou la sécurité émotionnelle est placée au centre — pour visiter et explorer le sens de nos histoires et la notion de lien — au sein de la famille, mais aussi dans d’autres systèmes (couple, équipe, organisation, communauté, intériorité). Elles s’enracinent dans les premières pratiques rituelles de nos très lointains ancêtres : se réunir, représenter, sentir, donner forme à l’invisible. Modernisée pour les besoins d’aujourd’hui, adaptée à une société où le rapport au sacré se retrouve souvent pathologisé ou marginalisé, elle propose avant toute chose un cadre d’exploration, de soi, du sens, des liens que nous entretenons avec notre histoire, nos narrations, nos proches, au monde…
Cette exploration n’a de valeur que si elle s’appuie sur un cadre éthique strict et une sécurité émotionnelle collective. Elle permettrait alors de toucher nos dynamiques vécues, d’approcher des parts de soi peut-être invisibles, en les mettant en relief, dans l’espace, tout en les soumettant à d’autres sensibilités humaines, celles de nos congénères réunis dans ce même espace, de mammifères au cœur qui bat — et de le faire évidemment sans exiger, sans forcer, sans induire, sans violence ni abus.
Une constellation n’est pas une solution miracle, ni une scène de révélations spectaculaires, ou une enquête ésotérique sur nos ancêtres. Elle n’est pas non plus l’art de débusquer des secrets enfouis ni un tribunal familial où l’on ferait justice à coups de scénarios. Les promesses de guérisons ou de révélations, les vérités assénées, les interprétations péremptoires, les injonctions et inductions, seraient déjà les indices de dérives dont le facilitateur est le premier vecteur.

La posture du facilitateur
Le positionnement éthique du constelleur est la première barrière contre les dérives potentielles. Il apparaît fondamental d’éviter la posture du “sachant”, omniscient, ascendant, qui détiendrait la vérité sur la vie des participants, où même l’interprétation de la constellation, et de ce qui émerge en son sein. Au contraire, son rôle tient davantage d’un facilitateur humble et d’un catalyseur d’intelligence collective, à l’écart de toute posture de gourou.
Le rôle du constelleur est justement d’éviter ces pentes naturelles de tout groupe dans lequel des archétypes inévitables émergent. Il invite au discernement, il écoute, ajuste, et aura à cœur de nommer les rapports de force qui s’installent naturellement dans tout groupe. De verbaliser tout ce qui pourrait se cristalliser en une quelconque autorité — celle que tout humain a tendance à rechercher naturellement dès lors que nous visitons des états potentiellement régressifs. C’est en nommant ces processus que le groupe trouve sa propre intelligence, et que chacun peut avancer en restant sujet de son expérience plutôt objet d’une interprétation tierce et péremptoire.
Le constelleur s’abstiendra de savoir, ou de chercher des solutions à tout prix, pour laisser la place à l’exploration commune. Autrement dit, il ne prétend pas savoir à l’avance ce qui est bon pour le participant ni quelles révélations doivent surgir, mais il accompagne un processus dont l’issue appartient avant tout aux participants et au groupe. Cette recherche d’humilité vise à le tenir à l’écart de toute posture d’ascendance envers les participants, qui nourrirait le terreau de l’emprise.
La posture du facilitateur, qui est en contact avec cette matière sensible (psychique, émotionnelle, narrative, biographique, intime, etc) que les participants pourraient lui confier, appelle à une recherche constante de lenteur, de soin et d’humilité. Sa principale fonction étant de créer un cadre permettant le déroulement de processus émotionnels et relationnels — inévitablement projectifs et transférentiels — et l’émergence de sens de liens. À distance de tout ce qui pourrait faire penser qu’il détient une quelconque information à l’insu du groupe, il ne canalise pas de quelconques révélations sur quiconque. Tout au plus, il propose son regard sur ce qu’il voit se dérouler, depuis un angle extérieur, et propose des directions d’exploration en rappelant si besoin son biais personnel et son inévitable subjectivité.
Ses propositions de direction, d’exploration, de verbalisation, sont soumises au consentement de chaque participant, dans l’esprit d’une aventure de groupe, dont la demande initiale du constellé n’est qu’un point de départ. Ce dernier postulat, m’offre l’occasion de souligner que les constellations pourraient ne plus être uniquement l’affaire d’un seul constellé, au service duquel le groupe se tiendrait. Mais bien un espace d’expérimentation collective à la lumière de la demande d’un constellé, où chaque participant (témoin ou représentant) s’offre l’occasion d’explorer son rapport à différents aspects (notamment symboliques, projectifs ou archétypaux) de la constellation à laquelle il prend part, passivement ou activement. Cette nouvelle manière de consteller proposerait donc davantage une expérience collective, transversale, transpersonnelle. Dans une journée avec un groupe de 20 personnes et 4 constellations, ce ne sont pas 4 personnes qui explorent une fois leur histoire, mais 20 personnes qui explorent 4 fois leur histoire.
Une proposition de cadre
Cette notion de consentement est le premier point du cadre que je soumets explicitement en début de journée ou d’atelier.
Pour que cette exigence soit réelle et non décorative, j’applique un cadre qui se décline en 12 points — non exhaustif et en constante évolution. Il guide ma pratique, et au-delà de ses incidences très rationnelles, il a pour objet de donner une première impulsion, une ambiance qui favorise certaines dispositions comme la bienveillance, la sécurité émotionnelle, la connexion, le lien. J’en partage ici quelques aspects.
En constellation, comme en thérapie (ce que la constellation n’est pas) rien de ce qui se passe ne devrait se faire sans le consentement de chaque personne concernée. Le consentement n’est pas seulement une affaire individuelle. C’est aussi une affaire de groupe. De même que le figement ou la fuite, des phénomènes de soumissions inconscientes peuvent émerger, surtout en groupe. Ce que la théorie polyvagale appelle le « fawning » (littéralement « faire le faon »), peut apparaître verbalement comme un consentement, qui est en réalité une recherche de conformité face au groupe ou aux demandes d’une figure perçue comme faisant autorité — qui, s’il n’est pas exploré ou questionné, peut passer inaperçu.
C’est pourquoi le consentement doit être éclairé, réversible, réaffirmé aux étapes clés, et soutenu par une vigilance collective où chacun veille à ce que chaque personne reste libre de son oui et de son non. Le consentement éclairé et conscient est indissociable de la notion de responsabilité. Celle d’adultes aux sensibilités diverses se réunissant dans le but d’explorer leurs dynamiques relationnelles respectives.
Le consentement comme la confidentialité ne sont pas seulement des engagements moraux de chaque participant, mais ils font partie des conditions de la confiance et de la profondeur, permettant une exploration bénéfique.

La constellation n’est pas de la voyance
Ce climat de popularité croissante est un terreau à tous les sensationnalismes sur les constellations. Il n’est pas rare d’entendre que telle constellation a été le lieu de révélations d’informations biographiques inconnues de celui qui partage son récit intime au groupe (le constellé). Ces révélations surprenantes et potentiellement déstabilisantes sont les premiers indices de dérives potentielles nécessitant une vigilance accrue. C’est un des rares endroits où je m’autorise un ton plutôt direct à l’occasion de ces pratiques : la constellation n’est en aucun cas le lieu de révélations qui viendraient se substituer à la réalité de chacun.
Afin de saisir toute la nuance de ce qui pourrait surgir comme information en constellation, une phrase peut aider le bon sens : « l’important c’est pas si c’est vrai, l’important c’est ce que ça te fait ». Autrement dit, l’enjeu n’est pas de certifier une information mais d’observer l’effet qu’elle produit : ce qu’elle fait émerger, ce qu’elle éclaire, comment elle ouvre ou réoriente un chemin en soi. La constellation est un outil de prise de conscience et d’exploration ; elle ne peut en aucun cas se substituer au réel ni le contredire. Ce qui doit rester une exploration collective ne peut prétendre prédire l’avenir ni révéler des vérités absolues qui se substitueraient à la biographie de quiconque.
Face à ces émergences d’informations « choc » parfois signifiantes, parfois incongrues, le discernement de chaque personne s’impose, et le constelleur revêt ici une responsabilité toute particulière : celle de s’interroger sur ce que sa posture révèle de ses schémas personnels inconscients encore en action, et dans quelle mesure ceux-ci viennent influencer le groupe. Le constelleur peut notamment souligner qu’en constellation, chacun ne parle que de soi. En d’autres termes, nous sommes tous soumis à une inévitable subjectivité. Rappeler cette condition d’humain permet à chaque participant de trouver un positionnement plus juste, à l’abri de toute posture de sachant, qui détiendrait une quelconque information privilégiée sur autrui.
C’est dans le corps que ça se passe
La constellation, comme toute pratique somatique, s’appuie sur l’idée qu’il existe une intelligence qui dépasse celle du mental. Cette notion d’intelligence s’entend comme la capacité à percevoir une situation, en extraire des régularités pertinentes et y répondre de façon ajustée, en intégrant des informations sensorielles, émotionnelles, relationnelles et conceptuelles. La constellation mobilise à la fois l’intelligence collective du groupe et l’intelligence du corps. Ressentis, intuitions, micro-mouvements, positionnements dans l’espace, variations de tonus et de respiration deviennent des sources précieuses d’éclairage. Faire confiance à ces dynamiques corporelles — qui favorisent la survie de l’humain et de tout animal depuis la nuit des temps — propose de dépasser les impasses habituelles du mental.
Le champ collectif comme organe de perception
Il existe, dans ces pratiques archaïques où un groupe se réunit autour d’une histoire, une propriété rarement nommée. Le groupe devient un “organe de perception”, une structure sensible, capable de capter ce que l’individu isolé ne perçoit pas. On pourrait aller jusqu’à dire que le champ collectif sert de lentille, agrandissant ce qui est habituellement diffus, discret, enfoui dans l’empilement de nos strates narratives individuelles.
Dans cette perspective, la constellation devient un dispositif de mise en commun de l’attention. Chacun perçoit une part, une nuance, une force, et c’est l’ensemble du groupe qui assemble le tableau. Terence McKenna parlait souvent de la conscience humaine comme d’un « instrument improvisé par le cosmos pour s’observer lui-même ». Une constellation, lorsqu’elle se déploie, semble activer précisément cette qualité, où notre dimension biologique plutôt qu’intellectualisante peut devenir un pont entre les récits, les mémoires, les dynamiques anciennes.
Ce champ collectif agit alors comme un révélateur. Il ne prédit rien, n’impose rien, n’invente rien : il rend visible ce qui, autrement, resterait occulté par le rideau du mental et de la persona. Et parce que cette visibilité est partagée, elle cesse d’être un fardeau individuel : elle devient un élément de compréhension, une matière à transformer, une information disponible pour tous.
Le groupe n’a pas de pouvoir particulier. Il a simplement, grâce à l’attention conjointe, la capacité de déplier des structures relationnelles qui d’ordinaire se contractent dans nos individualités. C’est en cela que la constellation rejoint les anciennes formes rituelles : elle crée un espace où la perception n’est plus individuelle mais collective, où le sens recouvre sa propriété émergente. Et c’est peut-être là l’un de ses apports essentiels : restituer au vivant sa profondeur, et à l’humain une sensorialité qui préexiste à ses narrations.

Bienveillance et connexion
La constellation se construit sur un socle de bienveillance. La détente, la connexion entre les participants et la confiance mutuelle créent un environnement où chacun se sent considéré et respecté. En prenant soin de chacun, le groupe devient un espace de transformation potentielle. On pourrait aller jusqu’à dire « qu’il n’y a pas de trauma sans sentiment de solitude » face à celui-ci. Le lien et la connexion au groupe sont l’endroit de sécurité de la constellation. Transformation — et, parfois, « guérison » s’il en est — ne peuvent se produire durablement que dans un cadre sécurisé où chacun se sent soutenu et relié à ses congénères, en sécurité, en contact avec le phénomène de co-régulation propre à tout groupe de mammifères.
Au-delà de la « thérapie », l’émotion comme carburant
Les émotions ne sont ni des obstacles ni des faiblesses. Elles sont le carburant de la constellation. En accueillant pleinement ce qui émerge, chacun contribue à approfondir la compréhension de son propre système et, parfois, à desserrer les nœuds conditionnant des dynamiques relationnelles bien ancrées.
Le mot “thérapie” et ses déclinaisons peuvent porter en eux l’adhésion inconsciente à la promesse de solutions, plus ou moins proches de ce que chacun peut attendre d’une “guérison”. Si les constellations peuvent parfois en être le lieu, elle n’en sont selon moi absolument pas le but, et ne doivent jamais en faire la promesse. C’est l’exploration lente, sécure, collective, de certaines émotions qui permettrait une détente, un relâchement de certaines dynamiques relationnelles et émotionnelles.
“Jouer comme des enfants, c'est-à-dire pour de vrai”
Cette phrase d’Eric Laudière est une invitation à ouvrir l’espace entre réalité et symbole, concret et imaginaire. Jouer pour de vrai, c’est engager pleinement corps, émotions et intuition, avec une curiosité sans jugement. Et cela reste un jeu, la constellation ne se substitue pas au réel, mais le déploie. Cette posture ludique et humble est une clé majeure, au service de la sécurité de chacun et de la qualité de l’expérience.
Il existe une zone liminaire où le réel s’ouvre comme une membrane qui laisse filtrer un autre degré de sens, plus profond. Les constellations empruntent ce même passage. L’histoire racontée par le participant se déploie dans chaque personne qui l’écoute, les gestes ralentissent, les places se répondent, et une structure qui n’était écrite nulle part, apparaît. C’est un entre-deux fragile, presque un seuil, où le chacun cesse de jouer une scène pour commencer à ressentir une dynamique collective, pulsatile. C’est permettre au vivant qui précède l’intervention du mental — des déductions, concepts, narrations — de se révéler dans toute sa profondeur, et permettre, l’espace d’un instant, de percevoir la trame qui nous relie.
Tentative de conclusion
Je souhaite partager à travers les constellations que je propose (et à travers l’écriture d’un ouvrage en cours d’écriture avec Eric Laudière), une approche des constellations qui propose un discernement et une vigilance toute particulière sur les dérives abusives, sectaires, patriarcales et autoritaires — notamment liées à un paradigme et des pratiques dépassés, dont beaucoup d’affirmations et de procédés doivent être considérés explicitement comme incompatibles avec une pratique bénéfique et sécurisée.
Le vent de popularité croissante des constellations fait s’entrechoquer des attentes importantes de personnes en recherche ou en souffrance et de virulentes critiques, proportionnellement acerbes : intenses et porteuses d’amalgames et de confusion. Ce tournant socio-médiatique doit nous ouvrir à plusieurs questions : de quelles constellations parlons-nous ? animées par qui ? dans quel but ? quel cadre ? comment ? etc.
Autant de questions qui peuvent nous ouvrir à des pratiques collectives débouchant sur une dimension plus riche de lien et de sens, dont l’exclusion ou la disqualification pourrait justement nous confiner aux mêmes écueils que ces mouvements oppressifs souhaitent justement éviter.
Les constellations sont une manière d’habiter le monde, de se relier, d’écouter cet appel en nous qui résonne dans le vide de l’époque. Elles ne consistent pas à “faire” une constellation, mais à réapprendre à consteller le réel : percevoir la vie comme un réseau d’interdépendances, un champ de résonances, organiques.
Cette révolution ne sera pas spectaculaire. Elle s’opère dans la lenteur, dans la vigilance éthique, dans la qualité du lien. Elle consiste à restaurer l’importance du lien, du sens, du Mystère — y compris celle du symbolisme et de ses archétypes. A rendre à la vie humaine sa dimension spirituelle, transpersonnelle.
Peut-être qu’au fond, consteller n’a jamais signifié autre chose que cela : se rassembler autour de ce qui relie, regarder ensemble ce qui cherche à se vivre, et offrir au vivant, l’espace d’un instant, une forme où il puisse se reconnaître.
— Stephan Schillinger





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