Curieux Hasard
- 31 déc. 2022
- 3 min de lecture

🙏 Passage symbolique vers une nouvelle année... 🙏

Dernière mise à jour : 1 janv. 2023

Même si une des grandes lois de notre existence est l’impermanence (Anitya), et que tout est en constant changement, l’accélération vers le basculement que tout le monde pressent, et dont le vivant a besoin, se fait maintenant ressentir à de nombreux niveaux (économique, géopolitique, alimentaire, climatique, écologique, social, etc).

La fin d'année est l'occasion de percevoir ces fêtes de plusieurs manières. Que ce soit comme une convention sociale consistant à se réunir et faire un pas de plus vers la conformité afin de satisfaire le besoin fondamental d'appartenance au groupe, ou bien les vestiges de rites de passages et de rituels collectifs, dont la dimension transcendante à quasiment disparu au profit de considérations consuméristes, et parfois encore religieuses.

Cependant, pour certains d'entre-nous, la période revêt l'occasion de manifester une autre part constitutive de ce qui fait de nous des êtres à part entière, en accordant une dimension symbolique à ce momentum.

Pour ceux qui décident de cheminer vers davantage de Conscience, la période est l'occasion du retrait d'une certaine manière d'être au monde (à l'image du monde végétal qui se livre à 3 grands mécanismes hivernaux : dormance, endurcissement, réparation) et de visiter une polarité dont les temps actuels semblent distants (intériorité, ascèse, recul, archaïsme, etc), menant alternativement à la surchauffe puis l'épuisement d'un système déjà dysfonctionnel, en route vers une symbolique falaise.

Le symbole que nous y projetons est une porte, un passage, un pont, entre plusieurs dimensions. Le "Soi" en est une condensation, et répond aux constituants fondamentaux qu'est la nature vibratoire et donc cyclique de toute manifestation, vivante ou non.

Tournés vers notre intériorité, assis au milieu du carrefour de cet effondrement civilisationnel, qui emporterait possiblement avec lui tout le Vivant, notre attention est tournée vers la présence pure, dans laquelle se dissout le passé et le futur. C'est l'endroit de dissolution des structures désormais arides de sens, conformistes, patriarcales, consuméristes, et matérialistes.

Ce que certains appellent couramment le « travail sur soi » est davantage une affaire d’exploration que de travail. Il est davantage question de douceur et de présence à soi, que de quantité et de dureté. Cette présence à soi d’où tout peut émerger et être enfin reçu, permet d’atteindre une profondeur de conscience qu’aucune fermeté, détermination, ou quantité de travail n’effleurera jamais.

En dénouant, par la méditation et les outils appropriés, les ficelles du paquet cadeau de bienvenue dans cette existence, qui contient les clés d'accès à notre intériorité, une immense et mystérieuse main se met à nous porter. Non pas vers ce que nous demandons, mais ce que nous avons besoin de traverser pour parvenir à notre souveraineté.

C'est un chemin de courage et de présence, car c’est dans la capacité à dépasser nos peurs, et à être pleinement présent avec nos émotions que ce « travail » intérieur se fait. Il ne se fait pas en construisant des chemin de traverse ou des raccourcis, mais en s'asseyant droit dans le feu des émotions, qui ne sont que de l'information qui appelle à circuler.

A l'occasion de ce passage, je vous souhaite de tourner votre regard à l'intérieur, un retrait temporaire du monde extérieur, une réorientation de l'attention vers le présent, l'ici, le maintenant.

Afin de devenir, à notre tour, la main qui porte le Vivant.

— Stephan Schillinger —

Je vous retrouve en 2023 à l'occasion de mes stages et conférences,

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